Attention aux idées reçues !
Un climat sous influence océanique avec des vents dominants de secteur sud-ouest.
Des hivers cléments et des étés agréables.
Un ensoleillement annuel moyen de 1 650 heures en 2017 (1 798 à Caen, 1 600 à Rouen).
Une pluviométrie annuelle inférieure à la moyenne nationale.
Les projections climatiques : + 2 ° à l’horizon 2050 et + 3,6 ° à l’horizon 2080 avec des étés plus chauds et secs, renforçant le risque de sécheresse.
Un climat océanique
Bercée par un climat océanique tempéré, la Normandie connaît des hivers cléments et des températures d’été qui avoisinent les 20°C. Les conditions extrêmes (neige, fortes pluies, sécheresse…) sont épisodiques, et les amplitudes saisonnières demeurent faibles.
Bien que fréquentes, les précipitations restent dans la moyenne nationale en terme quantitatif.
Des disparités sensibles existent toutefois en fonction de la géologie des lieux.
Les précipitations touchent davantage les reliefs, notamment le bocage et le nord-Cotentin, et si les régions littorales jouissent d’étés plus ensoleillés malgré des vents plus soutenus, l’intérieur des terres peut être plus sec et continental, en particulier dans le sud-est de l’Eure.
Le climat par territoire en 2017
Le territoire de l’ex Basse-Normandie a connu 1 717 heures d’ensoleillement en 2017 et 819 millimètres de précipitations
Le territoire de l’ex Haute-Normandie a connu 1 583 heures d’ensoleillement en 2017 et 746 millimètres de précipitations.
Caen (Calvados) – Précipitations : 671,9 mm – Ensoleillement : 1 798 heures
Evreux (Eure) – Précipitations : 558,7 mm – Ensoleillement : 1 713 heures
Cherbourg (Manche) Précipitations : 848,3 mm – Ensoleillement : 1 762 heures
Alençon (Orne) – Précipitations : 610,1 mm – Ensoleillement : 1 846 heures
Rouen (Seine-Maritime) – Précipitations : 763,6 mm – Ensoleillement : 1 600 heures
Les projections climatiques de Météo-France à l’horizon 2030
Une hausse des températures moyennes relativement faible (jusqu’à +1,6°C en hiver et +1,4°C en été dans l’Orne et le sud-est de l’Eure par rapport aux moyennes 1970-2000).
Une baisse importante des précipitations en moyenne estivale (-10 à -15% par rapport aux cumuls de 1970-2000), pour partie compensée par une augmentation en moyenne hivernale (notamment dans le Cotentin), mais qui se traduit par une hausse notable du temps passé en situation de sécheresse (20 à 35% sur une période de 30 ans) : la plaine de Caen-Argentan est le territoire le plus concerné.
Etant donné la douceur actuelle du climat (entre 9,5 et 11,5°C en moyenne annuelle entre 1970 et 2000), la Normandie est faiblement exposée à la hausse des températures moyennes à cet horizon. L’exposition aux épisodes de canicule n’augmente légèrement que pour de sud-est de l’Orne et de l’Eure (entre 5 et 20 jours par période de 30 ans).
Le régime des précipitations devrait à l’inverse connaître une évolution notable, avec une réduction marquée des moyennes estivales et une augmentation consécutive des épisodes de sécheresse, en particulier pour les territoires les moins arrosés actuellement (plaine de Caen-Argentan et plateaux de l’Eure). En moyenne annuelle, les précipitations devraient rester relativement stables.
Les projections climatiques de Météo-France à l’horizon 2050
Poursuite de la hausse des températures moyennes, marquée par une augmentation de l’amplitude thermique entre l’été (jusqu’à +3°C dans le sud de l’Orne et le sud-est de l’Eure) et l’hiver (jusqu’à +2,2°C).
Accentuation de la réduction des précipitations en moyenne estivale (jusqu’à -20% sur l’ensemble du territoire) doublée d’une stabilité, voire d’une augmentation des précipitations en moyenne hivernale (jusqu’à +10% sur le littoral).
La tendance décrite en 2030 s’accentue en 2050. Elle devient significative pour les températures, avec une augmentation des moyennes annuelles, hivernales et estivales dépassant 2°C.
Le contraste climatique entre l’été et l’hiver devient très marqué sur l’ensemble du territoire normand, et en particulier dans l’Orne, l’Eure et la plaine de Caen-Argentan, avec des étés plus secs et chauds et des hivers plus humides. Le temps passé en situation de sécheresse devrait ainsi atteindre jusqu’à 50% (sur une période de 30 ans). Dans le même temps, les épisodes de fortes précipitations devraient s’accroître, en particulier sur les collines normandes et le Cotentin.
Les projections climatiques de Météo-France à l’horizon 2080
Une hausse importante des températures moyennes (jusqu’à +3,6°C en moyenne annuelle par rapport à la moyenne 1970-2000), voire très élevée en été (jusqu’à +5°C pour le sud-est de l’Orne et de l’Eure), mais qui reste moyenne en hiver (entre +1,8 et +2,8°C).
Une baisse généralisée des précipitations en moyenne annuelle (-10 à -20%) et estivale (-25 à -30%).
Les tendances continuent de s’accentuer à la fin du siècle, avec une hausse particulièrement importante de l’exposition aux épisodes de sécheresse (entre 50 et plus de 60% du temps sur une période de 30 ans). L’exposition aux épisodes de canicules ne devient significative qu’à cet horizon, pour le sud-est de l’Orne et de l’Eure (entre 150 et 300 jours de canicules par période de 30 ans, contre seulement 20 à 40 sur le littoral).
Ce dernier élément souligne que l’augmentation notable des températures moyennes estivales doit être considéré au regard des températures moyennes estivales actuelles, relativement douces.