Du nord au sud, une diversité de paysages remarquables :
- La Côte d’Albâtre, imposante muraille de craie du Tréport au Havre.
- La Côte Fleurie, de Honfleur à Cabourg avec ses plages de sable fin.
- Les plages de la Côte de Nacre et du Bessin, théâtre du DDay.
- Les falaises sauvages du Cotentin dont le Nez de Jobourg culminant à 128 mètres.
- Puis un long ruban de sable de 100 km jusqu’au Mont-Saint-Michel, merveille de l’occident aux marées galopantes.
- Sans oublier Les îles anglo-normandes : Jersey, Guernesey, Aurigny, Sercq, Chausey…
Une suite de paysages fabuleux et tous différents
Le littoral normand égrène sur près de 640 km une série de « côtes » aux noms évocateurs : Côte d’Albâtre, Côte Fleurie, Côte de Nacre… Du Tréport au Mont-Saint-Michel, le littoral normand est une longue suite de plages basses et de falaises spectaculaires.
Le littoral de la Seine-Maritime
Sur le terrain, la Côte d’Albâtre s’étend de la charmante station du Tréport au grand port du Havre dont la reconstruction d’après-guerre lui a valu la récompense suprême, l’inscription au Patrimoine mondial de l’Unesco. Ses falaises forment une imposante muraille de craie qui atteint, par endroits, plus de 100m de hauteur. De place en place, vallées et étroites valleuses abritent ports et stations touristiques. Parmi elles, Etretat, connue dans le monde entier pour son arche monumentale sur la falaise d’Aval, Dieppe, port important à portée des côtes anglaises et le port de Rouen, surnommé la ville aux cent clochers.
Le littoral du Calvados
De la Seine à l’Orne, la succession de prairies et pommeraies du Pays d’Auge fait place à des rivages bordés de terrasses aux parterres fleuris, d’allées ombragées et d’élégantes villas. La Côte Fleurie offre sur 40 kilomètres une alternance de plages de sable fin, de falaises et de rochers. Des stations balnéaires au charme intemporel partagent l’affiche. Parmi ces lieux magiques ayant une personnalité bien distincte figurent Deauville, Trouville, Honfleur et Cabourg, la « plage des romantiques ». Les plages du Débarquement – Côtes de Nacre et du Bessin, les plages des secteurs britannique et canadien (Sword, Juno, Gold) et du secteur américain (Omaha et Utah) se suivent de Ouistreham à Sainte-Marie-du-Mont. Certaines ont conservé leurs noms de guerre qui ont à jamais supplanté les anciennes appellations. Arromanches et son port artificiel, les cimetières militaires, la Pointe du Hoc, symbole du courage des jeunes soldats américains, les musées, monuments, bornes, pièces d’artillerie et chars rappellent encore les combats. Ces plages de sable fin seront toujours des lieux de mémoire tout en étant désormais des lieux de vacances où se pratique une multitude d’activités nautiques. Caen située sur la rivière Orne se trouve à quelques kilomètres des plages du débarquement . Elle constitua, au lendemain du débarquement allié, une plaque tournante dans la reconquête de la France. Tout près se trouve le fameux Mémorial de Caen, impressionnant musée dédié principalement à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais encore à l’histoire du XXe siècle et à la noble cause de la Paix.
Le littoral de la Manche
La presqu’île du Cotentin succédant aux lignes incertaines des sables de la baie des Veys, l’éperon rocheux du Nord Cotentin se projette dans la mer. C’est un “finistère” fourmillant de falaises sauvages, de grèves encadrées de landes où fleurissent bruyères et ajoncs. Les falaises de Jobourg culminant à 128 mètres de haut sont les plus hautes d’Europe. Au loin, vers le nord, se profile un littoral adouci, annonciateur des grandes plages de la côte ouest. Au large de ses 355 km de côtes, à l’ouest du Cotentin, la Manche offre un panel d’îles (îles anglo-normandes – Jersey, Guernesey, Aurigny, Sercq, Chausey, etc.) aux paysages enchanteurs. Cherbourg, occupe une position géographique privilégiée au bout de la presqu’île du Cotentin, pointe avancée au beau milieu de la Manche. A l’abri des vents d’est et du nord, la côte ouest bénéficie des courants chauds du Gulf Stream et déroule son long ruban de sable de 100 kilomètres, parfois entrecoupé de rochers et de havres au charme mélancolique et se termine en apothéose devant le Mont Saint Michel, la merveille de l’occident. C’est ici que les plages sont les plus ensoleillées et où les marées vraiment galopantes ont la plus forte amplitude d’Europe.
L’action du Conservatoire du Littoral
Entre 2005 et 2015, le Conservatoire en Normandie a procédé à l’acquisition de 1 450 hectares terrestres. L’effort a porté plus particulièrement sur le secteur de l’Estuaire de la Seine, mais aussi sur le littoral de Seine-Maritime.
Enfin, les acquisitions en zones humides ont été priorisées.
Des espaces importants ont également fait l’objet d’affectation à titre définitif au Conservatoire du littoral : terrains de l’Etat sur le site des Rives de Seine sud (300 ha), terrains militaires dans la Hague et sur la côte ouest (330 ha).
Par ailleurs, le Conservatoire est attributaire depuis 2007, des 5 000 hectares de domaine public maritime (DPM) des Iles Chausey.
De 2005 à 2015, tous les sites normands ont été couverts par un plan de gestion permettant de préciser les objectifs de préservation. Plusieurs projets d’envergure ont vu le jour, tels que la renaturation du Bec d’Andaine et l’aménagement de la Pointe d’Agon. Un travail et un dispositif d’évaluation systématique de la gestion ont été mis en place sur l’ensemble des sites.
Les prévisions du Conservatoire du Littoral
Le littoral normand devrait connaître les évolutions suivantes :
– une fréquentation de plus en plus forte des espaces naturels,
– une évolution de l’activité agricole et de ses effets sur la structure et la nature du foncier (intensification ou déprise) dans les espaces naturels littoraux a également fait l’objet d’une attention particulière.
Enfin, les changements climatiques et leurs conséquences sur l’évolution du trait de côte, les impacts de la submersion et des inondations, plusieurs initiatives ont été menées pour préparer le littoral aux évolutions du trait de côte : étude sur la dépoldérisation en Baie des Veys, dans l’Estuaire de l’Orne, ré-estuarisation de la Saâne…