La Normandie, 1ère région énergétique française en termes d'emplois (36 000) et de production de richesse.
Fournisseur incontournable en matière d’énergie nucléaire, thermique et renouvelable grâce à l’expertise de grands groupes (EDF, Orano, Total…).
7 laboratoires d’excellence (Labex), dans le domaine des matériaux pour l’énergie et la combustion propre.
Leader pour le raffinage de pétrole et, bientôt, pour les EMR (Énergies Marines Renouvelables).
Une région leader en production d’énergie
Avec la présence de plusieurs raffineries et centrales nucléaires sur son territoire ainsi que des conditions favorables au développement d’énergies émergentes comme l’éolien en mer, la filière énergie occupe une place relativement importante dans l’économie normande. Les activités industrielles de production d’énergie, avec la présence de leaders de la filière, placent la Normandie au 1er rang des régions métropolitaines pour son poids dans l’emploi salarié privé. Ce noyau, qui a mieux résisté à la crise que le reste de l’industrie, est aussi pourvoyeur de richesse, il participe à hauteur de 6 % à la richesse dégagée par le secteur privé normand. Le niveau de qualification requis pour exercer un métier au sein de la filière énergie est élevé : 42 % des salariés de la filière sont diplômés de l’enseignement supérieur contre seulement 25 % dans l’industrie. Le salaire médian y est ainsi supérieur de plus de 15 % à celui dans l’industrie et de plus de 40 % à celui des salariés du secteur privé normand.
Les chiffres clés
24 800 emplois salariés (2016), soit 2,3 % de l’emploi salarié régional, 1,4 % en France métropolitaine, 1e rang national (7,7 % des effectifs nationaux)
1 700 établissements (2016). Production totale d’électricité : 64 228 GWh, soit 12,1 % de la production nationale (2016)
Un réseau développé avec 4 747 km de liaisons électriques et 133 postes électriques
14,9 % de la production nationale d’électricité d’origine nucléaire en Normandie
Une production de 1 861 GWh pour l’électricité d’origine renouvelable (2016) dont 64 % d’origine éolienne
Éolien : une capacité de 643 MW, soit 5,5 % de la capacité nationale (2016)
40 millions d’euros d’investissements (2016)
Consommation totale d’électricité : 26 544 GWh (2016) soit 8,1 MWh / hab. (7 en France métropolitaine)
6,1 % de la consommation normande couverte par les filières renouvelables
Le poids de l’industrie nucléaire
Le poids de l’industrie nucléaire est particulièrement fort en Normandie : trois centrales nucléaires majeures (Penly, Paluel, Flamanville) en font un centre de production de première importance. On y trouve aussi le prototype de l’EPR en construction à Flamanville (50) et l’usine d’Orano (anciennement AREVA) à la Hague (50), qui est le plus grand centre de retraitement de combustible en Europe. Cela attire naturellement dans son sillon un dense tissu de sous-traitants dans le secteur.
La Normandie est également l’une des régions au monde les plus en pointe en matière de développement de nucléaire médical :
– Les équipements exceptionnels du GANIL permettent des observations de particules élémentaires utiles pour l’étude de l’irradiation des cancers.
– La plateforme d’imagerie biomédicale Cyceron offre un plateau technique de niveau international, dédié principalement aux neurosciences et à la cancérologie.
– Archade Hadronthérapie : traitement des cancers en protonthérapie.
Les énergies fossiles
La Normandie d’une capacité de raffinage de pétrole de 24 millions de tonnes par an (2017), avec ses deux raffineries (ExxonMobil et Total). Cela représente 39,1 % de la capacité française de raffinage. Le port du Havre-Antifer est un terminal pétrolier situé à une vingtaine de kilomètres au nord du Havre et au sud d’Étretat, dans la commune de Saint-Jouin-Bruneval. Il peut accueillir des super-pétroliers de 500 m de long et 90 m de large pour un tirant d’eau compris entre 33 et 35 m (1 000 000 tpl).
L’enjeu des EMR
La Normandie porte de nombreux projets de développement des EMR (Energies Marines Renouvelables) : éolien offshore (Courseulles-sur-Mer, Fécamp et Dieppe-Le Tréport qui totalisent environ 1 500 MW), énergie hydrolienne (Raz de Barfleur et Raz Blanchard).
Une filière des hydroliennes se structure également, essentiellement autour de Cherbourg dont le littoral présente des conditions naturelles particulièrement propices. Le développement de la filière des énergies marines renouvelables doit profiter aux petites et grandes entreprises régionales du secteur en matière de construction des installations, puis de fabrication et de maintenance des équipements destinés au marché mondial.
Les entreprises
Orano à la Hague (50) : l’usine de retraitement de la Hague est spécialisée dans le retraitement des combustibles usagés des centrales électronucléaires (3 000 salariés et 2 000 dans les entreprises sous-traitantes)
ExxonMobil à Port-Jérôme-Gravenchon : raffinerie, pétrochimie et lubrifiants (2 250 salariés et 2 000 avec les entreprises intervenantes).
Total à Harfleur (76) : Raffinage de pétrole brut et production de grands intermédiaires pétrochimiques ainsi que de plastiques (1 700 salariés).
EDF Paluel (76) : centrale nucléaire de production d’électricité (1478 salariés EDF et 750 salariés permanents d’entreprises prestataires).
EDF Flamanville (50) : centrale nucléaire de production d’électricité (810 salariés EDF et 353 salariés permanents d’entreprises prestataires).
EDF Penly (76): centrale nucléaire de production d’électricité (758 salariés EDF et 170 salariés permanents d’entreprises prestataires).
Le chantier EPR (construction du réacteur de 3e génération) à Flamanville (50) a généré la création de 4 400 emplois.